La génèse du projet

par Catherine Joriot
Fondatrice du projet
 
"J’ai rencontré Karsang Diki pour la première fois en 2002 : alors que je remontai les gorges de la rivière Marsyangdi, j’ai fait une halte aux abords du village de Tal. J’ai alors vu arriver une jeune femme à l’allure tibétaine, un bébé confortablement installé dans un doko, accompagnée d’une grand-mère sans âge qui portait elle aussi une petite fille sur son dos…
 
Trouvant leur présence relativement incongrue dans cette région du Népal, je les questionnais : elles venaient du village de Samdo, au pied du Manaslu, l’un des plus hauts sommets de monde, et après avoir franchi les 5.000 mètres du Larkya Pass, elles se rendaient à Dharamsala, en Inde, pour y rencontrer le Dalaï-Lama ! Leur histoire m’a touchée, et je leur ai promis de venir un jour les voir dans leur village perdu aux confins du Népal.
 
C’est ainsi que, deux ans plus tard, à l’occasion d’un trek autour du Manaslu, je découvrais Samdo…
 
samdo maison
 
Le village se trouve entre ciel et montagnes, à 4.000 mètres d'altitude, tout près de la frontière tibétaine. De novembre à avril, la neige recouvre tout... Il ne peut ainsi y avoir qu'une récolte par an, des pommes de terre exclusivement... Les hommes s'en vont neuf mois sur douze vers d'autres régions, trouver du travail... Le village est ainsi essentiellement peuplé d'enfants et de femmes dont la seule « richesse » réside dans leur métier à tisser..."
 

En 2006, Karsang a accouché d’une cinquième fille ; sa mère est morte ; son mari, souvent absent, a un autre foyer et quatre autres enfants, comme le permet la coutume tibétaine. Aucune des filles de Karsang n’était scolarisée, l’aînée étant promise à rejoindre un monastère de Dharamsala pour y être éduquée selon les préceptes religieux. L’école de Samdo était quasiment en ruines, l’instituteur en démission totale. Le village le plus proche, Samagaon, est à trois heures de marche ; il est impossible d’y être scolarisé hors pension, et la pension coûte cher…C’est ainsi que la construction d’une nouvelle école, l’aide à l’artisanat du tissage et un meilleurs accès aux soins nous ont paru d’une nécessité vitale à la survie et l’avenir de cette petite communauté népalo-tibétaine au cœur de l’Himalaya. »

 C’est par ce message envoyé le 6 avril 2007 par Catherine Joriot qu’a commencé la belle aventure de Samdo Avenir.

 dashain catherine

 Catherine, originaire des Alpes de Haute Provence, passionnée du Népal, de son peuple et de ses montagnes, est installée depuis 1985 à Katmandou où elle a fondé l'agence de treks et de voyages «Glacier Safari Treks».

Le village de Samdo a été fondé en 1962 par les habitants du village tibétain de Ru qui se sont exilés pour fuir la répression religieuse chinoise. Ils se sont installés dans cette haute vallée népalaise de la Nuri qu’ils connaissaient pour venir y faire paître leurs yacks et où n’existaient alors que quelques abris de bergers.

 
 En réponse à l’appel de Catherine pour venir en aide à ce village, l’association Samdo Avenir a été créée le 4 octobre 2007. Présidée par Nicole Massel, son siège est à Saint Michel l’Observatoire dans les Alpes de Haute-Provence. Onze membres, tous bénévoles, en assure l'administration.
Son objectif : « contribuer au développement éducatif, sanitaire et économique de communautés villageoises népalaises, au travers d’actions menées à leur profit et relayées par convention avec une organisation non gouvernementale Népalaise ».
 
BureauSAMDO
 
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